Le
système de management de la performance de Taiichi
Ohno n’attend pas que les problèmes surviennent pour
s’améliorer. L’amélioration continue accroît l’efficacité
du travail même quand il n’y a pas d’anomalies, en
recherchant les gaspillages cachés pour optimiser sans
cesse les processus de fabrication.
Il
est de la responsabilité de chaque hiérarchique de
rechercher en permanence l’amélioration de la
performance des processus dont il a la charge pour
pousser toujours plus loin l’élimination des gaspillages
et améliorer la performance.
La
démarche d’amélioration continue initialisée par Taiichi
Ohno a été structurée et formalisée sous le nom de
Kaizen qui est formé de deux idéogrammes kai
et zen
qui signifient "changement" et "meilleur".
La
démarche s’appuie sur des outils pratiques dont la
méthode de résolution de problèmes. Mais ce qui importe
le plus ce ne sont pas les outils utilisés mais
l’engagement et la discipline de tous pour
l’amélioration quotidienne par chacun, du haut en bas de
la hiérarchie, dans tous les secteurs de l’entreprise
(conception, fabrication, commerce, administration,
finances, ressources humaines, etc.).
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Ces
activités sont intégrées dans le travail quotidien,
planifiées en conséquence et valorisées au même titre que
le travail opérationnel. La planification du travail
d’amélioration permet de dégager le temps nécessaire aux
équipes opérationnelles pour se réunir et résoudre les
problèmes rencontrés avec l’appui d’équipes de soutien.
L’amélioration
peut concerner aussi bien des dispositions locales que
d’importants processus transversaux. Elle nécessite
alors d’organiser de gros chantiers et d’engager des
investissements pour reconfigurer les lignes de
production par exemple.
Les
processus peuvent être optimisés en envisageant des
scénarios de rupture pour éliminer les
gaspillages : modifier l’ordre des opérations pour
diminuer les temps d’attente, déplacer les machines pour
limiter les manutentions au strict minimum, réduire les
surfaces de stockage pour interdire les stocks
parasites, organiser le travail pour n’affecter que
l’effectif nécessaire à la quantité à produire et non à
la capacité des installations, créer la polyvalence pour
augmenter la flexibilité, etc.
L’amélioration
peut aussi porter sur les processus situés en amont ou
en aval cela suppose un travail collectif, transversal
et solidaire.
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